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La science de l’esquive de Nicolas Maleski


Hello les moustaches, aujourd’hui je vous parle d’une lecture très particulière que j’ai lu un petit moment déjà .

Oui, je suis très en retard dans mes chroniques ⏰, il fallait que je trouve les bons mots pour ce livre.

Figurez-vous que c’est bien la première fois que derrière le roman se cache une autre histoire. Alors là, vous dites : mais qu’est ce qu’elle raconte 🤔.

Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous avons été convié par @harpercollinsfrance dans une magnifique cabane isolée dans la forêt. Un cadre idyllique pour rencontrer @nicolas.maleski et l’écouter sur son second roman La science de l’esquive. Jusque là tout va bien. Et puis tout bascule, le car est en panne. Nous ne pouvons plus rentrer chez nous, impossible d’esquiver le bruit des feuilles, du vent, du froid. L’appel de la forêt de Rambouillet nous annonce que nous ne sommes pas prêt de repartir... Et pourtant, nous n’avons qu’une envie fuir ce lieu, faire comme le personnage principal du livre Kamel Wozniack. Retour en images sur cette histoire pas comme les autres...

Clap, moteur, le roman s’ouvre sur le personnage principal, Kamel Wozniak qui arrive, en autobus, dans un village isolé des Causses où il a loué un meublé "Les Catalpas". Fondu au noir, première étape de sa fuite. L’objectif est de rallier la Tasmanie. Lumière sur son installation, où il essaye de se faire discret. Et ce n’est pas simple, pour cet homme, ancien boxeur qui détonne dans ce paysage à contre jour. Alors malgré tout, il essaie jusqu’au moment, où.. Gros plan sur le sauvetage du jeune Kevin de la noyade. Kamel Wozniak passe de l’ombre à la lumière. Il est sous le feu des projecteurs. Difficile alors de passer inaperçu, d’esquiver le regard et de ne pas susciter la curiosité dans ce petit village... Clap, le moteur tourne, plan fixe du paysage, le temps s’étire pour laisser place à une cavale fixe. Oui, cet endroit est censé rester une étape.. Tout est ligué contre lui. Champ / contre champ avec des rencontres atypiques comme Richard, le propriétaire de la maison que loue Wozniak. C’est un homme seul, désemparé, alcoolique, intrusif. Il y a Kevin, le garçon qu’il a sauvé de la noyade qui, avec sa bande de copains cultivateurs de cannabis, voudrait faire adhérer son sauveur à un projet plus grand.

Il y a aussi Soraya la fliquette amicale, et Laure la séduisante et mystérieuse voisine.

La caméra laisse place au hors champs, chaque personnage a ses secrets, ses fêlures, Kamel, est le point qui les relie.

Que cache t-il, lui, l'ancien boxeur, qui se dérobe sur son passé et pourquoi sa présence ici ? Quel geste inavouable a-t-il commis ?

Une ambiance à la fois mystérieuse et à contre courant qui nous rappelle l’univers des frères Cohen. Nicolas Maleski réussit avec brio à maintenir une tension. Il crée une seule constance, l’incertitude. Toujours à contre pied, le lecteur est déstabilisé sur le passé de Kamel, ses projets et comment les autres le perçoivent .

Tout est illusion et il en joue. Le lecteur se perd sur ces attentions, l’imagination n’a plus de limite. Au fur et à mesure des pages, nous créons nous même le scénario car quelque part qui n’a pas envie de fuir, de quitter sa vie et tout recommencer...                                        

Clap de fin ou presque.

Nous sommes dans la forêt de Rambouillet, perdus, fatigués et en même temps excités. Nous avons envie de fuir et en même temps oui , une folle envie de rester. Nous savons que ce moment ubuesque est rare et qu’il sera bientôt accompagné de superbes souvenirs. Alors même si nous attendons le taxi patiemment, nous pensons qu’à une chose, qu’il arrive le plus tard possible... Et oui c’est cool d’être coupé du monde finalement.

Alors, avez-vous vous envie de tout quitter et de suivre les pas de Kamel Wozniack ?

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