Un jour d’avril de Michael Cunningham
Un jour, le 5 avril, décliné le matin en 2019 puis l’après-midi en 2020 et enfin la soirée en 2021.
Un jour, trois périodes où nous côtoyons le avant, le covid et l’après.
Un jour, pour suivre une famille, leur quotidien.
Un jour, pour découvrir la déflagration, les nons-dits, les silences qui brisent l’équilibre de cette famille américaine.
Un jour, pour saisir les désirs de chacun, l’envie d’être enfin soi.
Un jour, pour capter l’insaisissable, l’incompréhension, l’impossibilité de non retour.
Un jour, pour tenter de se faire une place dans cette société qui fait tout pour qu’on se sente exclu.
Un jour pour suivre la lente décomposition de cette famille où l’amour s’évapore, et où tout reste fragile…
Un récit différent qui peut déstabiliser par sa construction (peu de contexte, nous découvrons les faits sans point de départ) et en même temps c’est toute la force de ce texte : c’est une journée banale que nous connaissons tous.
Oui, ici, tout est subtil, les messages se glissent derrière chacune des voix des personnages. Nous découvrons alors toute la complexité de l’être humain que ce soit dans le couple ou dans ses interactions avec la famille.
Un texte qui nous interroge sur nos propres désirs : vivre par procuration ou exister avec la réalité et ses frustrations.
Découvert avec The hours (adapté au cinéma, je vous conseille les deux), Michael Cunningham depeint une fois de plus la solitude des âmes où la difficulté de vivre tel que l’on est…
Un jour, le 19 août, c’est la sortie de ce magnifique roman. À découvrir !
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