Un jour viendra couleur d’orange de Grégoire Delacourt

Première lecture de la rentrée littéraire
Oui, j’ai succombé même si j’ai envie de rester encore dans l’été, l’insouciance, ne pas penser aux agendas, mails, cartables, impôts...
Oui, nous sommes encore en été.
Cet instant présent qui nous échappe, partager entre maintenant ou le changement de saison, la rentrée...
Alors, il me fallait de la lumière, de l’éclat qui enveloppe mon cœur bien au chaud. Et, je l’ai trouvé dans les pages du magnifique roman de Grégoire Delacourt, Un jour viendra couleur d’orange @editionsgrasset
Ce livre est une fresque lumineuse parsemée de chapitres haut en couleurs qui jaillissent et qui nous éclatent en plein cœur.
Oui, impossible de se réfugier dans l’ombre, ici tout est éclat de vérités.
Rouge écarlate comme la colère, la rage de ceux qu’on entend pas, ceux qui vivent la détresse au quotidien et qui en ont ras le bol.
Leur voix à eux est le jaune, petite lumière d’espérance vers le renouveau, le changement... Et pour garder le jaune, il faut se battre...
Parmi eux, Pierre, qui fuit dans cette lumière pour oublier sa femme et surtout son fils, tellement différent.
Sa femme, Louise, infirmière dans le service des soins palliatifs est revêtue de bleu.
Le Bleu, pour penser les maux et accompagner les mots vers la lumière qui réchauffe les derniers instants.
Et enfin, l’arc en ciel, le seul phénomène qui arrive encore à nous faire rêver et à retomber dans l’enfance.
Ce spectre de lumière du soleil qui continue de briller pendant la pluie est leur fils, Geoffroy.
Tellement différent des autres, il s’est enfermé dans sa lumière.
Son rayonnement est ailleurs, impalpable. Il a la capacité de saisir la pureté, l’éclat dont ne voyons plus...
Un jour viendra couleur d’orange est un attrape lumière qui nous éclate en plein cœur.
Teinté de clair-obscur, il nous dévoile la difficulté d’être différent, de vivre dans cette société qui façonne et qui crée à sa guise des peurs qui entachent et qui nous collent aux yeux.
Tout en nuance, il nous révèle l’invisible, effacer l’opacité pour rendre visible ce que l’on est.
Chaque mot peint une émotion, une palette qui réveille nos sens, notre âme.
Un jour viendra couleur d’orange fait parti de ces petits trésors que l’on garde précieusement, à côté de soi, prêt à relire...
Alors avez-vous envie d’attraper la lumière ?
Avez-vous déjà lu Grégoire Delacourt ?
Comments