Les routes oubliées de S.A Cosby
BOUM, explosion des moteurs !!
Dès les premières pages, nous sommes au cœur d’une course de voiture.
L’adrénaline et la vitesse se glissent au cœur des mots.
Nous sommes dedans, prêt, cheveux au vent, à assister à cette course de folie.
Nous découvrons ainsi Beauregard, notre héros, il est à fond, normal c’est son élément.
Il baigne dedans depuis sa tendre enfance, son père lui a tout appris…
Cette course est vitale, il en a besoin pour surmonter les dettes accumulées et subvenir à sa famille…
Oui, mais voilà la course ne va pas se passer comme prévu !
De fil en aiguille, il va suite à ça être mêlé à un braquage d’une bijouterie. Dérapage en vue avec des conséquences, sa famille sera menacée.
Alors Beauregard reussira-t-il à s’en sortir ?
Pour le savoir, vous savez ce qu’il vous reste à faire !!
S.A Cosby nous plonge au cœur de la spirale, celle où tout nous échappe...
Beauregard croule sous les dettes pourtant il a son garage, mais cela ne suffit pas ...
Entre les factures exorbitantes pour régler la maison de retraite de sa mère, les soins pour ses trois enfants.
Il n’y arrive plus… Il a conscience de la situation, il a tout fait pour avoir une vie rangée et stable mais là il est dépassé...
Comme la vitesse d’une course automobile, les dettes se sont accumulées follement et écrasent avec férocité Beauregard.
Et, c’est toute la force de ce récit qui nous interroge sur ce que nous sommes : peut-on s’échapper de notre condition pour devenir une bonne personne ? Est-ce qu’un gangster reste toujours ce qu’il est quel que soit ses choix ? Peut-on se libérer de son milieu social pour devenir « quelqu’un » dans la société ? Jusqu’où sommes-nous prêt à faire pour survivre et à protéger notre famille ?
S.A Cosby nous entraîne avec justesse dans la violence, celle d’une société qui vous regarde, juge sur ce qu’on est et qui définira notre place… Une place difficile à prendre surtout quand on est noir…
Au cœur du racisme, seul le désespoir perdure et anime les actes…
Une intrigue qui nous happe du début à la fin, on vit au coté de Beauregard et on a qu’une seule peur : son issue.
Une très belle découverte, lu pour le #prixnouvellevoixdupolar
Alors,tenter ?
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