Les pyromanes de Vincent Delareux
Embrasement
Tout commence par une étincelle qui jaillit du foyer.
Oui, elle a enfin trouvé son refuge, sa place auprès d’eux…
Une famille qui se consume, plus de lumière, juste des cendres…
L’étincelle arrive à point, prête à éclairer leurs visages.
Eux, la famille Sommer qui se réfugie dans un trou, la crasse, la puanteur.
Dans le village, tout le monde les connaît, surtout elle, Thérèse qui embrase le corps des villageois. Son mari n’est pas épargné, lui aussi est connu…
Tous connaissent son odeur, celle de l’alcool qui colle à la peau et qui fait des ravages…
Thérèse, impose ses diktats et fait ce qu’elle veut avec qui elle veut !
Une liberté incandescente qui ne soucie pas de son extinction.
Elle ne l’avait pas vu venir … Qui ? Sa rivale !
Oui, elle, sa fille Françoise qui est arrivée comme ça, sans désir, sans flamme…
Elle grandira dans le mépris et dans la maltraitance.
Alors, comment survivre dans un monde sans lumière ?
Rester dans l’obscurité ou brûler sa colère à la lumière du jour ?
Vincent Delareux signe un roman noir grandiose.
La noirceur domine, aucune nuance de gris.
Seules la rage, la colère enflamment les pages.
De suite, il instaure une atmosphère très particulière, le temps est suspendu.
Oui, même si nous connaissons la période de l’histoire, nous avons une sensation d’être dans une autre dimension, celle du conte.
Le vrai conte, celui qui n’offre aucune issue possible…
Nous sommes alors plongés dans cette atmosphère terreuse, crasseuse, malsaine où se côtoie toute l’atrocité, le pire de l’être humain.
La plume de VIncent Delareux nous aggrippe et ne nous lâche plus…
Nous sommes témoins de l’embrasement qui s’exalte encore et encore et qui se perpetue au fil du temps… Maléfique !
Un récit à la fois effroyable et fascinant qui illumine toutes les ombres du Cas Victor Sommer (son premier roman, même si il peut se lire de manière indépendante, je vous conseil de le lire avant, vous verrez, votre lecture sera encore plus intense !).
Alors, prêt à rencontrer la famille Sommer ?
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