Le sel de tous les oublis de Yasmina Khadra
Lire Yasmina Khadra, c’est plonger au cœur même de l’émotion et des fêlures de l’âme humaine.
Son dernier roman, Le sel de tous les oublis nous emporte dans un voyage initiatique hors norme.
Entre détresse et éveil, nous suivons le cœur d’un homme, Adem Naït-Gacem, instituteur, dont l’univers s’écroule le jour où son épouse décide de le quitter.
Un événement, certes banal me
diriez-vous sauf que nous sommes en 1963 dans un petit village de la région de Blida en Algérie.
Les mentalités sont très obtus vis à vis de la place des femmes.
Alors forcément, Adem ne comprend pas pourquoi sa femme est partie.
Désespéré, il abandonne absolument tout, sa maison, ses élèves. Il tente de changer de vie en prenant la route sans but précis. Nous suivons ses pas à la dérive et son cœur enflé de tristesse qui l’emmène sur un chemin tortueux.
Sur sa route, il rencontrera l’Homme dans toute sa splendeur, dégradé de
clair-obscur.
Des rencontres providentielles qui le renvoient indéfiniment à ses propres contradictions auxquelles il refuse de voir. Chacune à leur manières penseront ses blessures, ses maux.
Tel un conte initiatique, nous entendons le chant d’Adem, une sonorité à la fois triste et nostalgique en quête de sens et de vérité sur ce qu’il n’a plus.
Yasmina khadra dessine d’une grande beauté les fragments du coeur.
Chaque mot est une palpitation, un souffle qui se détache sur nos propres maux.
Une étendue de pureté qui vous donne les larmes aux yeux.
Oui, Yasmina Khadra est l’un des rares auteurs qui sait me donner le vertige rien qu’à la lecture de ses mots.
Sensation de plonger vers l’infini, au coeur de l’abîme, tellement beau et effroyable à la fois, il sait faire vibrer notre âme aux fil des pages.
Le sel de tous les oublis fait parti de ces textes qui resteront gravés dans mon cœur et dans le votre, j’en suis sûre aussi...
Alors, avez-vous envie de suivre les pas d’Adem ?
Comments