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Le mal épris de Bénédicte Soymier


Emprise,

Un mot, un seul, invisible et pourtant d’une puissance insoupçonnée, qui vous attrape sans que vous y preniez garde.

Emprise sur ce que nous sommes, notre vécu ou la difficulté de se défaire du poids de l’éducation, l’enfance que nous n’avons pas eu.

Emprise sur la recherche de ce que nous n’avons pas, qui nous échappe mais que nous pensons que tout le monde a : l’amour.

Emprise sur ce que nous voulons, désirons telle une obsession.

Emprise ou la difficulté de partir, de la quitter pour enfin vivre.

Emprise, cette force violente qui ne va pas vous lâcher tout au long du roman, Le mal épris de Bénédicte Soymier.

Paul, un homme banal submergé par sa violence souhaite devenir ce qu’il n’est pas, un être normal.

Elle, Angélique, lumineuse, attrape comme elle peut des morceaux d’amour, quitte à se sacrifier.

Chaque mot nous attrape, nous happe et nous ne pouvons rien faire, juste retenir notre souffle et attendre ou espérer un moment de répit.

Il n’y en aura pas, la violence est ancrée, prête à exploser.

Nous ne sommes plus des lecteurs mais des témoins impuissants face à une violence irréversible.

Impossible d’intervenir, de tout arrêter.

Chaque phrase est une lame qui nous transperce, aucune échappatoire.

Les mots giclent, nous éclatent en pleine gueule.

La vérité pleure, le cœur est fendu.

L’emprise, difficile de s’en défaire, de dénouer le noeud qui est en nous et qui nous étouffe.

Un premier roman qui nous marque au fer rouge, une grande réussite.

Si vous avez envie de découvrir une autre facette de @au.fil.des.livres , foncez, vous verrez vous n’êtes pas prêt !

Une plume brillante, impossible à lâcher que je vais bien sûre suivre.

Alors, allez-vous tomber sous son emprise ?

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