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Le convoi de Beata Umubyeyi Mairesse

Le convoi, un mot qui résonne avec les heures sombres.

Nous pensons inconsciemment à la seconde guerre mondiale, à la déportation des juifs; le convoi de la mort…

Ici, le convoi est l’échappatoire vers la vie.

Il a transporté des enfants, des vies sauvées et parmi eux Beata Umubyeyi Mairesse et sa mère. Elle a 15 ans, elle est là avec sa mère cachée.

Ce convoi de l’organisation humanitaire suisse Terre des Hommes est réservé aux enfants de moins de 12 ans.

Elles n’auraient pas du y être et pourtant elles sont là…

Elles s’échappent de leur terre, quittent l’horreur, l’incommensurable.

Nous sommes le 18 juin 1994, après trois mois de massacre des Tutsis par les Hutus, Beata Umubyeyi Mairesse et sa mère son en vie grâce à un convoi humanitaire.

L’effroyable est derrière elles, elles sont en vies.

Il aura fallu du temps, 30 ans pour que l’auteure témoigne sur l’horreur mais aussi pour honorer le courage de ceux qui les ont sauvées.

Beata cherche des témoins et en 2007, elle réussit à rentrer en contact avec l’équipe de tournage de la BBC, ceux qui étaient présents pour communiquer sur le convoi.

Un des journalistes lui envoie quatre photos du convoi du 18/06/1994.

Ces photos vont être le point de départ d’une enquête qui va durer 15 ans.

L’autrice veut que ces photos soient accessibles aux enfants qui sont présents sur la photo.

Cette photo, c’est leur histoire, son histoire.

Au fils des pages, nous allons suivre sa quête semée d’embuches, d’espoirs et de rencontres. La voix de Beata Umubyeyi Mairesse brise avec force et justesse les silences enfouis et nous révèle la puissance de l’image, source d’appropriation et de vérités…

Un récit puissant, bouleversant, indispensable à lire pour ne pas oublier…


« Chacun des enfants est bien plus qu’une vie humaine qu’on tue ou qu’on sauve, chacun des protagonistes de cette scène inaugurale entre Rwanda et Burundi, le 18 juin 1994, peut témoigner d’un parcours de trente ans aux frontières d’une humanité meurtrie, d’un récit dévoyé » p34


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