La femme révélée de Gaëlle Nohant
Qui n’a jamais rêvé de changer d’identité, de destin ?
La femme révélée est le portrait d’une femme, Eliza Bergman qui se retrouve en cavale dans les années 50 aux États-Unis. Derrière elle, son passé, son identité, son parcours de vie qui laisse son enfant, son mari, sa vie dorée. Elle emporte de sa vie d’avant, un seul objet, son appareil photo qui va capté les instants de sa nouvelle destinée. Eliza n’est plus Eliza, disparue, dissolue dans les méandres du passé pour laisser place à Violet Lee. Nouvelle identité, nouveau voyage, elle quitte Chicago pour la France. Nouveau départ où tout est possible, un vent de liberté souffle sur son âme d’artiste. Elle ose enfin capter l’instant des rues parisiennes avec son cœur. Au fils de l’écoute, se dévoile tel un voile, son passé qui nous échappe et qui pourtant est indispensable pour comprendre ce qu’elle est devenue.
Un parfum énigmatique se dégage tout au long du récit et c’est ce que j’ai aimé.
Gaëlle Nohant dévoile de manière romanesque l’invisible, la perception de la solitude incommunicable que Eliza / Violet éprouve.
A travers les pas de la jeune femme, nous suivons son histoire où se mêle la grande Histoire. Elle nous fait voyagé du Chicago des années 50 au Paris de l’après-guerre. Elle nous plonge ainsi au cœur des événements. Avec son appareil photographique, elle capte les moments forts comme la ségrégation, la mort de Martin Luther King, les USA après la guerre du Vietnam.
La femme révélée délivre à travers le portrait d’une femme, des thèmes puissants comme la question raciale aux États-Unis.
Gaëlle Nohant nous transporte à travers les yeux de Eliza/ Violet , un pan de l’Histoire Américaine et révèle avec justesse l’actualité géopolitique américaine.
Un portrait de femme qui m’a marqué et qui me laisse une trace indélébile dans mon cœur.
Une écoute qui m’a conquise, l’interprétation est remarquable. La voix m’a transporté du début à la fin.
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