Caméra obscura de Gwenaëlle Lenoir

Ce livre est une énorme claque !

Oui, il fait parti des rares textes qui resteront et qui continueront à me hanter même une fois le livre terminé.

Oui, ici, nous rencontrons César, il est marié, deux enfants, il est heureux, une vie agréable et simple. Il aime son pays, ses terres, la Syrie.

Oui, César aime la vie et paradoxalement il travaille à la morgue au sein de l’hôpital militaire. Les décès doivent être documentés : 5 photos par corps, c’est la règle. Les jours passent et de plus en plus de corps s’accumulent avec des marques de tortures.

Les documents officiels disent « Tombé du 5ème étage », ou « Décédé d’une crise cardiaque » mais les corps ne mentent pas !

C’est terrifiant ce qu’il se passe et personne ne sait !

Le service de César reste dans le silence, leur chef les surveille et plus particulièrement César qui prend en photo ces morts, témoins du glissement vers la dictature…

César est au cœur d’un dilemme : se taire ou dénoncer ?

Oui, parler c’est se mettre en danger mais aussi celle de sa famille, alors que faire ?

César prend le risque, il prend d’autres photos et les garde pour qu’enfin la vérité éclate au monde entier !

Le danger est énorme, réussira-t-il à dénoncer les horreurs de son pays ?

Pour le savoir, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Tout ce que je peux vous dire c’est que César existe vraiment, il vit dans la clandestinité quelque part en Europe.

Tout au long du texte, nous sommes avec César, nous partageons ses questionnements, ses doutes, ses peurs.

À chacun de ses pas, nous retenons notre souffle.

Un récit puissant qui nous dévoile que l’appareil photo capte la vérité.

L’image comme révélateur d’identités, qui sont ces corps massacrés.

Les morts, nous crient le noms de leurs bourreaux.

L’image comme preuve de l’horreur.

L’image comme arme contre l’oubli.

L’image qui est là, devant nous et qui nous regarde !

L’image qui se matérialise sous nos yeux à travers les pages, les mots grâce à un homme, César !

A lire de toute urgence !