À crier dans les ruines d’Alexandra Koszelyk
Une histoire d’amour en plein cœur de Tchernobyl
Après avoir lu le thriller De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic et vu la serie Chernobyl, je continue mon immersion dans les méandres de Prypiat.
A crier dans les ruines revient sur le jour de la catastrophe, le 26 avril 1986.
Une journée où le métronome ne bat plus de rythme. Le tempo est mort. La vie recule pour toute une population et parmi eux deux adolescents de 13 ans : Lena et Yvan qui partagent une relation fusionnelle. Leur amour incandescent et leurs insouciances sont irradiés. Les parents de Lena, des scientifiques décident de quitter leur terre pour partir en France.
Les deux adolescents sont obligés de se quitter. Un déchirement qui est gravé éternellement dans leurs cœurs.Le roman dévoile alors deux voix, celle de Lena qui vit l’après Tchernobyl, son exil. Arrivera t-elle à fuir ses racines, son identité ? Puis celle d’Yvan qui est là, à côtés des ruines et qui écrit à Lena, son présent,l’horreur. L’espoir de revoir Lena, son amour perdu le retient à la vie. Deux voix qui s’entremêlent, s’entrechoquent avec la même problématique : les liens invisibles peuvent-ils perdurés ? A travers leurs regards, Alexandra Koszelyk illumine le poème de Louis Aragon, À crier dans les ruines. Au delà du lyrisme, Alexandra soulève la problématique « une terre peut-elle pardonner d’avoir été oubliée ? » Peux on s’éloigner pour toujours de ses racines et oublier son enfance, son identité ? La nature reprendra t-elle ses droits dans ce champ de ruines ? Si vous avez envie d’être subjuguer par la plume poétique d’Alexandra, je vous invite à lire ce magnifique premier roman qui j’en suis sûr embrasera votre cœur. Alors avez-vous envie de le lire ?
Très belle critique pour un magnifique roman de cette rentrée littéraire